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Un mardi tonique sur The Transat CIC

L’Atlantique Nord est fidèle à sa réputation. Après avoir traversé un premier front hier, les concurrents, qui ont dû composer avec le centre d’une dépression avec des vents très variables et assez faibles la nuit dernière, font désormais quasi tous cap à l’ouest. En fin de journée, la flotte progressait dans un flux de nord assez soutenu qui va se renforcer, ce qui laisse augurer une soirée très tonique avec beaucoup de manœuvres et de changements de voile, dans une mer qui va forcir également. Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance), Ian Lipinski (Crédit Mutuel) et Patrick Isoard (Uship pour Enfants du Mekong) menaient la flotte de The Transat CIC en IMOCA, Class40 et Vintage au pointage de 17h. 


© Alexis Courcoux


Ce mardi, les IMOCA, dont la flotte est toujours étalée latéralement, font désormais cap à l’ouest après avoir opté lundi pour des routes différentes pour aller chercher la bascule. Ils ont dû effectuer de nombreuses manœuvres pendant la nuit pour essayer de se positionner au mieux. Si Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) a vu un temps le leadership de la course lui échapper au profit de Paul Meilhat (Biotherm), le skipper havrais a repris les commandes   de The Transat CIC dans la matinée. Partisan d’une route plus nord, Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), victime d’une casse de l’enrouleur de son J3 dans la nuit de dimanche à lundi, a indiqué avoir fait ce choix de trajectoire pour pouvoir réparer « en début de nuit dans le centre de la dépression », à l’abri du vent. 


Joint ce matin, le Vendéen expliquait qu’il « avait pu mettre en place le tourmentin », ce qui va lui permettre de pouvoir « passer cette journée intense, qui va être la plus difficile de la semaine avec du vent très fort, rafaleux et pas mal de mer ». Dans le sud de Charlie Dalin, on retrouvait notamment Paul Meilhat (Biotherm), 2e au pointage de 17h et Nicolas Lunven (Holcim-PRB), 4e, qui expliquait s’être positionné « à l’ouest pour approcher le petit centre dépressionnaire à contourner ». 


© Eloi Stichelbaut


“S’en sortir sans dommage” (Yoann Richomme) 

Le vent et la mer qui se renforcent ne laisseront pas de répit aux concurrents cet après-midi. Yoann Richomme (IMOCA Paprec Arkéa), « pas très content de sa navigation en tout début de course » mais 3e au pointage de 17h, s’apprêtait hier soir à vivre une fin de journée compliquée dans des conditions musclées à l’instar du reste de la flotte, « avant d’arriver dans la dorsale anticyclonique mercredi matin et passer 24h dans du reaching fort » qui va nécessiter de « trouver un rythme régulier pour s’en sortir sans dommage ». Un moment « un peu désagréable avant d’attaquer la partie au portant qui devrait être un peu plus simple ».


En fin de journée, il restait 28 IMOCA en course suite aux abandons de Jean Le Cam (Tout commence en Finistère – Armor-Lux), Sébastien Marsset (FOUSSIER) pour raisons médicales et Arnaud Boissières (La Mie Câline) suite à un problème de système de foil bâbord. De son côté, Jérémie Beyou (Charal), l’un des grands favoris de la course, a été contraint de renoncer à boucler la première course de la saison suite à une avarie de l’étai de son J2 alors qu’il progressait dans moins de 20 noeuds de vent avec des vagues de 2 à 3 mètres. Le skipper fait actuellement route vers Lorient. Enfin, Louis Duc (Fives Group - Lantana Environnement) a indiqué à 12h45 TU à la Direction de Course qu’il était contraint de faire demi-tour. « Le hook de l’un des safrans a lâché. Ça a cassé la barre de liaison entre les deux safrans. J’ai pu sécuriser l’ensemble mais si ça relâche ça fera de gros dégâts. Et vu les conditions météo attendues cet après-midi et ce soir, ce n’est vraiment pas raisonnable de continuer », a-t-il expliqué.



© Julia Virat


Chez les Class40, qui ont également mis le clignotant à l’ouest, la bagarre est serrée dans le peloton de tête, les quatre premiers, emmenés par Ian Lipinski (Crédit Mutuel) se tenant en moins de 13 milles à 17h. En queue de flotte, Goulven Marie (QWANZA), affichait ce midi un bon rythme « malgré quelques soucis hier », dont une petite déchirure dans la grand-voile qui lui a fait « perdre un temps de dingue ». S’il avait bien anticipé les changements de configuration de voiles, le skipper, un peu « trop prudent même dans 35 nœuds », a perdu quelques milles mais garde une motivation intacte.


© DR


De son côté, Quentin Le Nabour (Bleu Blanc Planète Location), qui a cassé son bout-dehors hier, fait actuellement route vers La Trinité-sur-Mer, son port d’attache, où il est attendu demain matin. « J’étais en train de me préparer à manger quand j’ai entendu un gros boum. Quand je suis sorti, le gennaker était dans les haubans. J’ai tout de suite compris que le bout-dehors s’était brisé. Le premier truc qui te vient en tête, c’est de continuer, mais en faisant tourner les routages en mode dégradé sans les voiles, je voyais bien que ça allait être très long et peu raisonnable. On a pris la décision de rentrer à terre. On essaie de trouver une solution pour réparer. Le problème c’est que c’est une pièce qui ne se trouve pas partout. On verra si on est encore dans les temps pour reprendre la course ou si on est contraint à l’abandon. C’est une décision qui sera prise avec mon équipe et mes partenaires », a-t-il expliqué ce midi à la vacation.


© Pierrick Contin


Une petite erreur peut vite coûter assez cher

Cet après-midi, la majeure partie de la flotte faisait cap à l’ouest dans un flux de nord qui a forci au fur et à mesure de la journée, pour atteindre les 30 nœuds avec une mer qui va elle aussi se renforcer jusqu’à 4 mètres.« L’après-midi sera assez tonique. On voit que les IMOCA ménagent plutôt leurs montures. On a l’impression qu’ils ont un peu le pied sur le frein pour essayer de ne pas casser », observe Yann Chateau, Directeur de Course Adjoint, qui estime que les Class40 devraient être dans la même optique, surtout qu’une petite erreur peut vite coûter assez cher. « Ce flux de nord à nord-ouest assez soutenu est dû au gradient de pression qui est entre la dépression au nord des îles britanniques et une dorsale anticyclonique qui s’échappe de l’anticyclone des Açores et remonte vers le nord », poursuit Yann Chateau, qui précise que dès que les marins se rapprocheront de la dorsale et rentreront dedans, « ils bénéficieront d’un petit moment de répit pour faire un check du bateau ».


Les inscriptions pour The Transat CIC sont toujours ouvertes sur Virtual Regatta


Les joueurs ont toujours la possibilité de rejoindre la flotte virtuelle de The Transat CIC en IMOCA, Class40 et catégorie Vintage. Ces derniers seront hélitreuillés au milieu de la flotte afin de leur laisser toutes leurs chances de performer. 


Pour participer à The Transat CIC sur Virtual Regatta, c'est ici.


© OC Sport Pen Duick



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