“ça commence à sentir le burger, ça sent le confort, une bonne douche… Mais il reste 350 milles, soit l’équivalent d’un golfe de Gascogne… Et il peut encore s’en passer des choses ! Faut rester dans le rythme de la course et ne pas trop se relâcher, parce qu’on peut se faire avoir quand même.”
18.05.2016
Pierre Antoine et Thibaut Vauchel-Camus en tête de leur flotte respective en approche de l'arrivée
Pierre Antoine (Multi50-Olmix) : « Oui, c’est bien de voir le nombre de milles diminuer, malgré la dérive déchirée en deux, finalement il m’en reste un petit bout. Il y a une petite dépression en train de se créer, on l’a traversée cette nuit et j’ai pu faire route directe au travers. Et ensuite, on a eu la bascule de l’autre côté de la dépression, et cela m’a permis de pouvoir de nouveau continuer en route directe. Cela me remet complètement dans la course. On a eu un petit coup de bol, parce que si j’avais eu du vent dans le nez, je n’y serais pas arrivé . À un moment donné, c’était un peu compliqué, je pensais que c’était vraiment fichu. Mais finalement en jouant bien sur un placement météo, cela m’a permis de bien revenir. L’autre multi d’ancienne génération (Vers un monde sans sida) est à 60 milles. Maintenant, il faut gérer un peu cette avance, histoire de rester devant !
Je commence à y penser à cette ligne d’arrivée, cela commence à être long, cela fera plus de plus de 16-17 jours, je m’étais dit qu’on aurait été plus vite. Les conditions météo sont tellement aléatoires qu’il est très difficile de faire des prévisions. La dernière partie de la course nous a pas mal rallongés. Il a fallu faire un gros détour par le Sud, pour passer en dessous des dépressions. Sinon, il n’y avait que des vents dans le nez, il n’y avait pas d’ouverture dans le Nord, comme cela peut être le cas de temps en temps, où cela permet de descendre très vite le long des côtes américaines. Alors, oui, j’ai hâte d’arriver à New York, ce sera de nuit, j’espère que cela se passera bien. »
Thibaut Vauchel-Camus (Class40-Solidaires en peloton-ARSEP) : « Oui, ça commence à sentir le burger, ça sent le confort, une bonne douche… Mais il reste 350 milles, soit l’équivalent d’un golfe de Gascogne… Et il peut encore s’en passer des choses ! Faut rester dans le rythme de la course et ne pas trop se relâcher, parce qu’on peut se faire avoir quand même.
Louis (Duc) est en train de rattraper le grand retard qu’il avait, mais je pense qu’il est encore trop loin de New-York pour continuer à rattraper à ce rythme là. Il reste des transitions, je suis en train d’en passer une, et j’ai commencé à ralentir le premier d’ailleurs.
Je suis content de le voir se démener comme ça, de le voir revenir dans le match, notamment pour la deuxième place… Cela met un petit peu la pression pour garder ce rythme dans les derniers milles d’une course qui se déroule aussi, au-delà de la régate, au rythme de l’entretien et des réparations du bateau. J’ai moi-même mes petits soucis. La course n’est pas finie. »