“Finalement, la configuration de The Transat bakerly n’est pas si différente que les autres transat anglaise. Simplement, la météo au départ nous a contraints à faire une route Sud”
14.05.2016
Alors que Banque Populaire est attendu sur la ligne d’arrivée, PRB dévoile que Vincent Riou a perdu deux voiles il y a dix jours !
« J’ai perdu deux voiles 36 heures après le départ : mon J0 et mon J1 (génois médium et brise). Cela s’est passé au niveau du cap Finisterre. J’ai voulu anticiper un empannage que je prévoyais en début de nuit. Avant la tombée du jour, j’ai matossé mes voiles. Elles étaient pleines d’eau, je les ai déplacées sous le vent et je les ai sanglées à un chandelier. Ce sont des manœuvres toujours compliquées et plus dangereuses dans la nuit. C’est pour ça que j’ai voulu anticiper. Trente minutes plus tard, mon pilote a décroché et le bateau est parti au lof. Dans ce violent mouvement du bateau, les voiles sont passées à l’eau…
La situation n’était pas bonne du tout. En clair, je n’avais plus aucune voile plate pour faire la course. Cela a forgé toute ma route. Dès le lendemain, Armel s’est décalé au Nord et j’étais contraint de rester sur ma route. J’étais sous gennaker alors que lui était sous génois. 24 heures après le cap Finisterre, je passe un front et je suis 50 milles dans le Sud de Banque Populaire. Là, je reste empétolé. Mais je ne pouvais pas faire autrement en l’absence de mon J1 si je voulais garder mon gain à l’Ouest. Après cela, je n’ai fait que subir. Dans toutes les zones de transition, je n’avais pas les bonnes voiles, j’étais bien en dessous du potentiel du bateau…
C’était difficile à gérer surtout que cela est arrivé très tôt dans la course. En résumé, le 2ème jour, je perds mes voiles et le 3ème jour, j’ai un positionnement contraint. C’est la première fois que cela m’arrive de perdre des voiles. Je pense à ce moment-là que je ne suis pas bien. Mais l’expérience me fait aussi dire qu’en voile, rien n’est jamais perdu d’avance. Au final, je vais terminer 2ème, pas si loin que cela d’Armel. Je ne me suis jamais démobilisé et ça valait la peine. Mais c’est vrai que 48 heures après le départ, ce sont clairement tous mes points forts qui sont partis à l’eau d’un seul coup. Tous mes principaux arguments se sont envolés… »