Maxime Sorel a franchi la ligne d’arrivée ce mardi à 05 h 04 03’’ (heure française). Le skipper de V AND B - MONBANA - MAYENNE prend la 5e place de la course après 8 jours 15 heures 34 minutes et 3 secondes. Le navigateur cancalais boucle The Transat CIC à une vitesse moyenne réelle de 15,51 noeuds et termine à 8 heures 40 minutes et 31 secondes du vainqueur, Yoann Richomme (Paprec Arkéa).
SA COURSE EN CHIFFRES
Heure d’arrivée : 05 h 04 03’’ (heure française)
Temps de course : 8 jours 15 heures 34 minutes et 3 secondes
Distance parcourue : 3218,84 milles
Écart avec le 1er : 8 heures 40 minutes et 31 secondes
Vitesse moyenne (sur l’orthodromie) : 14,21 noeuds
Vitesse moyenne réelle : 15,51 noeuds
©Jean Marie Liot
« Ca y est, la ligne d’arrivée de The Transat CIC est franchie pour l’IMOCA V AND BE – MONBANA – MAYENNE et moi-même, pas sans mal pour traverser l’Atlantique en moins de neuf jours. C’était vachement rapide mais truffé d’embûches. J’ai adoré le parcours et ce qu’on y a rencontré : du près mais aussi du portant, donc c’est top parce que je ne pensais pas qu’on allait travailler autant de choses sur cette route nord. Je suis hyper content pour la suite du programme. Il y a eu plein de bonnes choses. Je me sens de mieux en mieux sur le bateau. Je suis de plus en plus à l’aise même dans le gros temps, donc c’est vraiment cool. Globalement, c’est une course qui demande de l’engagement, de ne pas avoir à réfléchir trop à ce qu’on doit faire en fonction des conditions qu’on rencontre. On a connu beaucoup de zones de vent fort avec beaucoup de mer. C’est vrai que si tu doutes un peu, tu galères. Là, on n’avait pas le choix. Et puis je me suis forcément pris au jeu du classement comme à chaque fois. A des moments où c’était un peu chaud, j’ai mis au trois fois le bateau ‘safe’ en oubliant le classement et la course. Ça fait quand même beaucoup, surtout qu’ils ont pu durer entre 3 et 6-7 heures. J’ai réussi à être aux avant-postes, à revenir avant de me faire distancer, à revenir encore jusqu’à pouvoir, 10 heures avant l’arrivée, peut-être prendre la 3e place. C’était un peu dingue. Il n’y a pas eu trop de casse sur le bateau. Il va falloir qu’on fasse un check de structure mais par rapport à ce qu’il a encaissé, c’est plutôt cool, sauf à la fin où j’ai tapé quelque chose quelques heures avant d’arriver. Je n’allais pas très vite mais ça a endommagé le foil tribord donc il faudra qu’on regarde comment on fait pour la suite. Sinon, globalement, je suis hyper satisfait d’avoir tenu la dragée à des cadors de la Classe IMOCA. Je l’avais fait un peu sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe mais il y avait beaucoup moins de concurrents. Là, il y avait quasiment tout le monde. Je suis content, fier du travail de mon équipe. Ce n’est pas simple de prendre le départ d’une transat un mois après une mise à l’eau d’un chantier conséquent. C’est le dernier chantier d’hiver avant un tour du monde. Il y avait beaucoup de systèmes à remettre en route, beaucoup de choses à tester. C’était indispensable d’avoir un bateau aussi prêt sur une course engagée comme celle-ci mais il fallait encore le faire. Cette 5e place est pour toute mon équipe technique, administrative et communication derrière moi. Et tous mes partenaires. J’espère qu’ils sont ravis. Je n’ai pas pu encore échanger avec eux, je viens juste d’arriver. J’ai hâte d’être à terre parce que ça fait un peu bizarre de passer la ligne aussi loin de la terre mais j’ai hâte de retrouver tout le monde. Il faut rester encore vigilant une dizaine d’heures et demain : café, peut-être pas croissant ici mais un petit cheesecake ! »