Le coup d’envoi de la 15e édition de The Transat CIC sera donné de Bretagne, et plus particulièrement de Lorient (Morbihan) le 28 avril prochain pour les 48 concurrents en lice en IMOCA, Class40 et catégorie Vintage. Comme depuis sa création en 1960, la mythique transatlantique se disputera en solitaire contre vents et courants dominants, sur un parcours engagé entre les continents européen et nord-américain. Au menu cette année : 3500 milles entre Lorient et New York, qui accueillera l’arrivée de la mère de toutes les courses océaniques en solitaire pour la 3e fois, après avoir adjugé les éditions 1960 et 2016.
Un parcours engagé
Après huit ans d’absence, The Transat CIC, unique transatlantique au départ de l’Hexagone à proposer un parcours aussi nord sur l’Atlantique, fait son come-back avec un parcours inédit se rapprochant de son parcours originel, New York pour ville d’arrivée. Un tracé sans waypoint, qui devrait donner du fil à retordre aux solitaires et un véritable challenge, qui ne ménagera ni les skippers ni leurs montures. En effet, les concurrents iront à la rencontre des dépressions et seront confrontés à des vents forts, de la forte houle et des fronts, avec un enchaînement rapide des systèmes météo.
« The Transat CIC, dont le parcours est ouvert sur l’Atlantique, est la transatlantique en solitaire la plus compliquée car fin avril - début mai, il peut y avoir un enchaînement de systèmes dépressionnaires sur l’Atlantique Nord générant des vents de face », indique Francis Le Goff, Directeur de Course de The Transat CIC. « Les concurrents pourront être amenés à faire beaucoup de près dans des conditions assez difficiles et inconfortables pendant plusieurs jours », poursuit-il. En effet, contrairement aux autres transatlantiques qui vont d’est en ouest à l’instar de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, la seconde partie du parcours ne se fait pas au portant. « Les marins ne descendront pas chercher les Alizés. The Transat CIC ne va pas vers le soleil. Il peut y avoir du brouillard, de la pluie et du vent. La route la plus directe (orthodromie) fait passer par le Nord, en montant vers Terre-Neuve, mais ça n’est pas forcément la plus rapide. Ça dépendra des conditions météo ».
Un sprint sur l’Atlantique
Ouverte aux IMOCA, aux Class40 et aux voiliers Vintage, la course devrait avoir des airs de sprint sur l’Atlantique Nord pour les premiers. Ainsi, selon le Directeur de Course, « les premiers IMOCA pourraient mettre autour de huit à dix jours pour boucler le parcours, les Class40 cinq de plus ». L’arrivée à New York, qui a accueilli la première et la dernière édition de la course, permettra de renouer avec les origines de The Transat CIC et offrira un spectacle magnifique. Avant de venir s’amarrer aux pontons de la One15 Marina à Brooklyn, les bateaux passeront en effet à proximité de la Statue de la Liberté, face à la skyline New Yorkaise. A noter que la ligne d’arrivée fermera le 20 mai 2024 à 11h02 UTC à New York pour les IMOCA et les Classe40.
Des zones de protection des cétacés pour limiter les risques de collision avec la mégafaune marine
Instaurées pour la première fois sur le tour du monde des ULTIM en janvier dernier au départ et à l’arrivée de Brest, des zones de protection des cétacés (ZPC) seront mises en place sur The Transat CIC. Une grande première sur une transatlantique. L’objectif de ces zones de protection : limiter les risques de collision entre les bateaux participants à la course et la mégafaune marine. Ces ZPC, qui contribuent également à la sécurité des marins et de leurs bateaux, ont été définies par le consortium scientifique français Share the Ocean, en concertation avec la Direction de Course et OC Sport Pen Duick, en se basant sur des critères scientifiques, des modélisations statistiques et les collisions rapportées.