Matinée studieuse pour les skippers en ce dimanche matin. Après un réveil aux aurores et un passage sur scène, ils ont regagné les pontons, leurs bateaux avant de larguer les amarres et de saluer les proches venus les soutenir. Réactions de ces marins qui s’apprêtent donc à traverser l’Atlantique.
Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) « Je suis ravi de prendre le départ de cette course, après l'absence de l'année dernière. Ça va être bien. On a des conditions légères à médium au départ. Ça peut peut-être foiler un peu au départ, on verra si le thermique rentre un peu, mais pas sûr. Et après, il y a un gros choix à faire pour la flotte, de comment gérer un petit centre dépressionnaire qui se situe Sud-Ouest Irlande mardi. Donc rapidement on va devoir choisir un peu nos lignes pour, soit rester au sud, soit faire le tour un peu de la bulle. Donc première grosse décision, ça peut créer pas mal d'écart nord-sud sur la flotte. Donc c'est un peu là-dessus que je bosse en ce moment. Il reste du départ ponton jusqu'au départ, il y a trois heures, donc il y a le temps d'étudier encore un peu les derniers fichiers. En termes d'ETA on va arriver autour de 10 jours. On va avoir du vent assez fort dès lundi, jusqu'à 30 nœuds avec des angles assez rapides. Peu importe l'option, ça va être des angles rapides, il va y avoir des hautes de vitesse pour la flotte. Ensuite, ça va ralentir une fois qu'on sera passé derrière le front et le vent va refuser. Et puis, une fois qu'on aura géré le centre de la dépression, à un moment donné, on va se retrouver dans du vent de nord ou nord-ouest fort. Et là, avec beaucoup de mer, avec quatre, cinq mètres de mer, jusqu'à potentiellement plus de 40 nœuds avec pas mal de grains... Là, ça va être un peu sport. Il va falloir rentrer un peu en gestion. Après ça, il y a une dorsale à traverser, un col anticyclonique à traverser. Donc un petit peu de répit en termes de force de vent, mais encore pas mal de manœuvres. Ensuite on reprend a priori du vent fort de sud-est cette fois-ci. Et on va devoir gérer une dépression qui est du côté de la zone des glaces. Mais sa position n'est pas encore totalement déterminée. C'est un peu loin, mais à priori, on va pouvoir jouer avec... Un beau programme en perspective. Il faut profiter de la journée, parce que ça va être sûrement la journée la plus chaude de toute la transat CIC. Ça ne va faire que se refroidir après. J'en profite. »
Louis Duc (Fives Group - Lantana Environnement) : « Je me sens en pleine forme et pressé de repartir. Je suis assez serein parce que la journée va être assez belle pour le départ. J’ai l’impression que c’est les vacances. Il y a du soleil, du vent raisonnable. Ça va glisser entre la côte et Groix. Ça fait un peu rêver. Et ça se compliquera un peu plus tard, mais on va profiter de cette belle journée. Il va falloir finir la course et puis après on va tester tout le bateau, naviguer au mieux et on verra ce qu’il se passe à la fin. Comme à chaque course, je pense au classement des bateaux à dérives. Il devient important. Il y a un petit groupe sympa. Il faut bien s’amuser avec les copains. A priori, ça va aller assez vite pour traverser, entre 10 et 12 jours. Je pense qu’il y a un bon tiers de la flotte qui peut gagner la course donc donner un nom, c’est impossible. »
Anatole Facon (Good Morning Futur) : « Je me sens super chaud. Il fait super beau ce matin. C’est printanier, c’est le départ, on va vers New York. On ne peut qu’être content, non? Il faut mesurer la chance que l’on a d’être ici. Il ne faut pas stresser. Il faut vivre au jour le jour. Je m’inquiéterai en temps voulu. Mon objectif principal est d’arriver à New York, mais aussi de profiter, de vibrer à chaque instant, et surtout de faire une belle trace, de traverser l’Atlantique d’une belle manière parce que c’est une route que je ne connais pas. »
Alberto Bona (IBSA) : « On essaie de rester concentré. Il y a beaucoup d’émotion en quittant la terre. Ce n’est pas rien de traverser l'Atlantique. On essaiera de gérer la pression au mieux, de se concentrer, de bien naviguer les premiers jours, qui vont être très importants. L’objectif est de bien naviguer, à la hauteur de ce qu’on peut faire, que le bateau soit en bon état et arriver de l’autre côté avec le bateau à 100%. Si ça se passe comme ça, je pense qu’on peut bien figurer. Je pense qu’il y a 10 bateaux qui sont au top. Il y a de très bons skippers, de très bons binômes (skipper/bateau). Beaucoup de bateaux peuvent prétendre au podium. Et je pense qu’au final, ça se jouera au niveau de la gestion de la course, de l’état du bateau, de la prise de risques. Ça va être très intéressant à suivre. »
Ian Lipinski (Crédit Mutuel) : « J’ai à la fois une petite boule au ventre avant de partir, comme à chaque fois, et d’aller en mer. On a de la chance. Le départ se fera dans des conditions sympas pour commencer. Il y a du beau temps. Le vent ne va pas être trop fort, ça va être en douceur. On va avoir le temps de s'amariner un peu avant de rentrer dans le vif du sujet demain. On devrait déjà prendre un petit peu de vent en montant vers l’Irlande. Mon plus gros concurrent, c’est moi-même et la météo ! L’objectif, c’est d’essayer de gagner. On ne part pas en course sans avoir envie de gagner. Après, il va se passer plein de choses. La route va être longue. Avant tout, il va savoir aussi faire le dos rond quand les conditions vont être compliquées et un peu dures. Il faudra essayer d’arriver sur la deuxième moitié de la course avec un bateau en état pour pouvoir lâcher les chevaux quand c’est possible. Je vise entre 12 et 15 jours pour traverser. »
Vincent Riou (Pierreval - Fondation GoodPlanet) : « Je me sens bien. On a une belle journée pour démarrer cette course. Les conditions sont magnifiques à Lorient. On entrera dans le vif du sujet après 24 heures de mer, ça va nous laisser le temps de nous mettre en route. Je ne me suis pas vraiment fixé parce que c’est la première fois que je prends le départ d’une épreuve sans savoir comment je me positionne. Je ne me suis jamais confronté aux autres concurrents avec mon bateau donc ça va être une surprise. Le premier objectif est d’arriver. Je sais que si j’arrive de l’autre côté, les résultats sportifs ne seront pas trop loin, enfin j’espère. Pour moi, les favoris sont les habitués de la Class, comme Ian Lipinski, Ambroggio Beccaria, Fabien Delahaye… Il y a beaucoup de gens qui ont un très bon niveau. Ce n’est pas évident de donner un favori. »
Goulven Marie (QWANZA) : « Je me sens très bien. Le bateau est prêt, le bonhomme aussi. Tout va bien, je n’ai pas d'appréhension. J’aimerais bien rentrer dans les 10 vu que l’on est 13. Cette course, c’est un sacré projet, ça tire vers le haut. On est obligé de se mettre au niveau des autres concurrents, de l’exigence de l’organisation, du parcours et de la météo. Forcément, on sort bonifié de ce genre d’évènement. On est deux bateaux d’ancienne génération sur la course. On essaiera de mettre l’autre pointu derrière mais on verra les aléas vu que c’est un sport mécanique. »
Timothé Polet (ZEISS) : « Je suis très content d’être ici. Je suis plutôt serein et vraiment concentré depuis quelques jours. C’est ma première transat en solo. Je vais découvrir tout ça mais j’ai hâte. La météo du départ est cool. On aura une première journée et une première nuit tranquilles. Après, on aura un enchaînement avec un front et une dépression donc ça va être un peu plus costaud mais on l’a déjà vécu plusieurs fois en 2023 donc il n’y a rien d’insurmontable. Il va faire vraiment froid, ça va être vraiment humide, mais ça va être sympa. Terminer la course va être un sacré objectif. Ensuite, je ne suis pas là pour sucrer les fraises. On verra bien. En tous cas, je grappillerai tout ce que je peux. »
Patrick Isoard (Uship pour Enfants du Mékong) : « Il y a beaucoup d’excitation. La tension monte jusqu’au coup de canon qui libère tout. Je suis heureux, ému. J’ai toute la famille, tous les copains qui sont là. Et être là, c’est déjà une victoire en tant qu’amateur, sans partenaire, c’est fabuleux. On aura un premier front à traverser lundi soir. Après, ça ira. Je me fixe entre 15 et 18 jours pour traverser. »
Amélie Grassi (La Boulangère Bio) : « Comme d’habitude, j’ai un petit peu le trac avant de partir mais ça va. Je suis contente d’y aller. On a des conditions favorables sur la première partie de la transat. Il va y avoir du vent, ça va être un peu dur à gérer mais ce n’est pas la catastrophe. Sur la deuxième partie, c’est un peu incertain mais j’essaie de ne pas trop y penser parce que ce n’est pas tout de suite. On a la chance de partir dans de belles conditions, ça va être une belle journée sur l’eau, ce qui nous laisse le temps de nous mettre dans le bain. Après, on aura des conditions un peu toniques à gérer mais on aura une petite nuit d’adaptation avant donc c’est idéal. J’ai hâte de voir comment ça va se passer. Je me demande quels temps de siestes je vais m’accorder et à quels moments vu que ça fait longtemps que je n’ai pas traversé en solo. Il va falloir retrouver un petit rythme. Un premier front va nous passer dessus lundi. Il va falloir bien gérer ses voiles et ses trajectoires car on va avoir 30-35 nœuds, peut-être 40 en rafales. Il faudra être bien concentrée pour ne pas endommager le bateau et faire les choses proprement. Ensuite, on va se positionner pour prendre la dépression de mardi. Il y a sûrement un peu plus d’air encore. A voir comment elle évolue. Pour l’instant, elle n’a pas l’air trop méchante. Et rapidement, on va avoir envie de se positionner pour la dorsale qui va nous barrer la route de l’Atlantique. Notre position déterminera celle pour le passage de la troisième dépression. J’imagine que tout va s’enchaîner assez vite. »
Nicolas d’Estais : (CAFÉ JOYEUX) : « Ça fait bizarre de se réveiller dans son lit et de se dire qu’on va à New York en bateau mais c’est cool. Les conditions sont top pour le départ. On va être tranquille aujourd’hui. On va rentrer progressivement dans la course mais c’est chouette. Il y a un peu d’émotion. On part loin mais c’est cool. Je suis content d’être là. Le bateau est top. On a beaucoup travaillé pour le mettre au point. Il est au top de sa forme. C’est une super histoire de traverser l’Atlantique en même temps que les CAFE JOYEUX eux-mêmes. Faut juste arriver de l’autre côté et passer de bons moments avec les équipes sur place. »
Jérémie Beyou (CHARAL) : « Le départ va être un peu cool et peut-être même un peu tordu. On pensait qu’il allait faire beau mais ça peine un peu à se dégager. Il y a une zone de basse pression qui va peut-être nous concerner une fois qu’on aura passé l’île de Groix. C’est un début plutôt assez mou avant un premier choix après Penmarc’h pour savoir s’il faut passer au sud ou au nord de la première dépression. Ça fait pas mal de boulot avec beaucoup de manœuvres. On va être bien occupé du début jusqu’à la fin. Je suis vraiment là pour tester le bateau, pour voir s’il est bien fiable. Il va se passer tellement de choses ! Je pense qu’il n’y aura pas d’écart définitif qui vont se faire au début ou à mi-course. Il peut y avoir potentiellement des regroupements jusqu’à la fin. »
Eric Bellion (STAND AS ONE) : « Je suis concentré. D’habitude, je ne ressens la pression que le jour du départ, ce qui est bien. Il faut qu’on emmène ce bateau jusqu’au bout de la course. Je ressens un peu de pression car derrière, il y a tout le travail de l’équipe, des partenaires pour que ce projet vive. J’ai envie de faire ça bien et de me faire plaisir. Je n’ai pas fait de solitaire depuis longtemps. J’ai été très frustré que ça s’arrête aussi vite sur la Transat Jacques Vabre. On a envie de naviguer, de montrer que ce bateau va bien, qu’il est bien né et qu’il s’exprime enfin. Et que l’on puisse s’exprimer avec. On va partir dans des conditions maniables. C’est bien parce que forcément, le départ est un moment de stress énorme. Il ne faut pas se rentrer dedans. Je respirerai quand on va passer la bouée sous le vent de Groix. Je vais faire tout le départ en apnée. Après, les conditions vont se muscler en mer Celtique. On va avoir 25-30 nœuds donc ça va aller vite. Après, on aura un moment où il n’y aura pas de vent qui va va être assez compliqué à gérer, puis beaucoup de vent et beaucoup de mer. Il va falloir doser pour ne pas casser le bateau parce qu’on va aller très vite dans une mer démontée. Nous sommes concentrés sur ça. Après, comme les systèmes naissent aux Etats-Unis, plus on s’en approchera, moins on aura le temps de les anticiper. On verra au fur et à mesure à quelle sauce on va être mangés. Je ne m’inscris pas dans une course de bateaux à dérives. Ce n’est pas mon état d’esprit. Pour moi, tous les bateaux sont sur un pied d’égalité. Je me bats contre tous les autres. Je n’ai pas d’ambition de résultat. Le but, c’est d’arriver au bout dans les temps avec un bateau en bon état pour pouvoir repartir. Je veux me qualifier pour le Vendée Globe. On a des budgets raisonnables et je veux les tenir. »
Benjamin Ferré (MONNOYEUR - DUO FOR A JOB) : « Je me sens bien, comme toujours avant les départs de course, je suis très excité. Il y a une saveur particulière car c’est ma dernière course avant le Vendée-Globe, donc les trois dernières années de projet qui remontent un peu. C’est une chance incroyable d’être là avec ce type de bateau pour courir cette Transat mythique. Je me sens serein, je me suis bien reposé. J’ai confiance dans l’équipe qui a préparé le bateau, donc maintenant c’est à moi de faire le boulot. L’état d’esprit est moins orienté sur la performance que d’habitude, car on s’est fixés comme objectif avec l’équipe de prendre cette course comme un début de Vendée-Globe, et d’arriver à New York avec un bateau et le marin prêts à entamer les mers du sud. L’objectif est d’arriver en forme, reposé, sans avoir à réparer trop de bricoles sur le bateau, en gardant en tête qu’on est sur un temps long cette année.
Je vais tenter de bien analyser les options, j’aime bien quand le jeu est ouvert et cette course s’y prête totalement. Cependant il faut faire attention à l’excès de confiance ; après trois ans sur ce bateau, on a forcément plus confiance, mais la mer ne permet aucun écart et te sanctionne si tu l’oublies, surtout sur une transat aussi difficile que The Transat CIC. Mais oui, c’est très excitant, je vois cette course comme un grand escape game grandeur nature où le but est d’arriver de l’autre côté en ayant échappé aux petits pièges. Des opportunités vont se présenter dès le départ, les conditions sont changeantes et un petit front est en train de se dessiner, y’a des grains et un peu de molle. La stratégie va être clé, avec des bonnes bascules à aller chercher. Le premier gros enjeu ensuite, cela va être de savoir où on passe la première dépression prévue mardi ; il va y avoir beaucoup de manœuvres et il va falloir rester très concentré. Comme Jean m’a dit hier, une manœuvre réussie est une manœuvre sans souci. Mardi, on en saura plus sur qui a pris le premier train vers l’ouest ; les foilers seront surement loin devant, mais il va y avoir un jeu entre les bateaux à dérive
Ambrogio Beccaria (Alla Grande Pirelli) : « Je me sens très bien, la météo est bonne. Il y aura des moments avec du vent fort mais on était préparé à bien pire. On passera le premier front dans les 24 heures mais ce ne sera pas très compliqué. Après deux jours, on devra passer la dépression et ce sera moins facile. Ensuite, on reprendra beaucoup de vent, ce sera du près débridé. C’est un parcours qui est forcément particulier avec cette arrivée à New York. Je me rends compte de la chance que l’on a de faire ce sport incroyable, d’avoir un super bateau et de faire de la régate. »
Arnaud Boissières (La Mie Câline) : « Attaquer l’Atlantique par la face Nord, c’est un drôle d’exercice mais c’est intéressant l’année du Vendée Globe. C’est bien pour éprouver le bateau, le bonhomme. Je n’ai pas trop de pression mais ça reste un exercice important à part entière dans notre programme. C’est un sacré défi. On a fait un chantier court, l’équipe qui a travaillé sur le bateau a vraiment assuré pour que l’on soit là dans de bonnes conditions. Il y a toujours un peu de pression. Une transat en solitaire, ce n’est jamais anodin. J’ai tendance à dire que la course est déjà réussie parce qu’on est là dans de bonnes conditions. Il y a un mois, on se demandait comment on allait faire pour être là. Elle sera réussie si on arrive à naviguer proprement. Après, c’est un objectif important mais pas le seul de la saison. Il faut être humble et respectueux du travail effectué. Pour la réussir, il faut arriver au bout, dans de bonnes conditions. On va faire ça prudemment mais sereinement »
Justine Mettraux (TEAMWORK – Team SNEF) : « J’ai hâte d’y être, d’avoir pris le départ et d’être dans la course. C’est chouette d’attaquer le début de saison comme ça. Ça vient très tôt : je pense qu’on est tous pas complètement certains de la validation de nos bateaux. On sait que cette transatlantique va être un bon test. Je pense qu’on a un vrai gain de performance au près et au reaching grâce à mes nouveaux foils. Après, on est encore en apprentissage et il faut que je continue à retrouver mes marques par rapport à ça, d’autant qu’on ne les a pas encore testés dans toutes les conditions. Le départ est calme, on va contourner l’île de Groix dans 12 à 15 nœuds, repartir vers les Glénans et là ça va mollir. En fin de journée, on va se diriger vers le Nord-Ouest pour passer un premier front qui peut être assez actif jusqu’à potentiellement 30 nœuds. »
Maxime Sorel (V AND B - MONBANA - MAYENNE) : « Moi j’ai super bien dormi ! Je me dis que ce sont les derniers moments où on peut bien dormir donc j’en profite à fond. On commence la saison très tôt, on a peu navigué. Il y a plein de pièces d’usure qu’on change en vue du Vendée Globe et qui n’ont pas eu le temps de s’user pour prendre le départ d’une transatlantique. Mais l’équipe technique à travailler en fonction et j’ai confiance en eux. » Guirec Soudée (freelance.com) : « J’ai bien dormi. Je suis réveillé depuis 6h. Je suis assez serein, mais je serai délivré une fois que j’aurai franchi la ligne de départ. Le départ sera assez cool avec un petit portant. Il va falloir lofer un peu. Faudra réfléchir à ce que je vais mettre comme voiles. Le vent va être assez léger. Les fichiers ont l’air d’être assez raccords là-dessus. Une fois qu’on aura passé le waypoint, ça va partir plein ouest et ça va tirer des bords jusqu’à la pointe Bretagne. Ensuite, cette nuit ,le vent va commencer à forcir petit à petit. Il va falloir réduire au fur et à mesure. Le front va passer en 3-4 heures. On va repartir ensuite dans un vent léger et essayer de prendre la prochaine bascule pour faire une route assez directe vers New York. Je suis prêt. La météo aurait pu être bien pire. Je pense qu’on va traverser assez rapidement. J’ai hâte de pouvoir tester ces nouvelles voiles et de voir ce que ça donne à bord de freelance.com. J’ai envie d’arriver de l’autre côté sans avarie. Il va falloir naviguer intelligemment et ne pas trop tirer sur la machine. »
Boris Herrmann (Malizia-Seaexplorer) : « Je suis excité mais j’ai un respect énorme pour l’Atlantique Nord. Je ressens presque un peu de peur et d’anxiété. C’est une aventure. On ne sait pas ce qui va se passer pendant la course. Le départ va demander beaucoup d’énergie car il va falloir gérer la côte et les cailloux juste après et trouver le vent de nord-ouest rapidement et plus vite que les autres. J’ai hâte de naviguer sur mon bateau. J’ai de très bons souvenirs de l’Atlantique Nord. La dernière fois, je l’ai fait avec Greta Thunberg. Et j’ai hâte d’aller à New York, une ville que je connais bien.»